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Pesticides: Les pays membres du CILSS se penchent sur leur législation

Le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) en collaboration avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a organisé, les 26 et 27 juillet 2012, un atelier régional pour la préparation d’un programme sur le renforcement des capacités en gestion intégrée des déprédateurs et pesticides en Afrique occidentale.

Dans l’objectif de réduire les pertes agricoles liées aux maladies et ravageurs ainsi que les risques de pesticides sur la santé humaine et l’environnement, les pays d’Afrique de l’Ouest travaillent à harmoniser la législation en la matière dans les différents pays. Selon le secrétaire exécutif du CILSS, Pr Alhousseïni Bretaudeau, la mise en place d’un règlement portant harmonisation des règles régissant l’homologation des pesticides dans l’espace ouest-africain, couvrant les Etats membres du CILSS, de l’UEMOA et de la CEDEAO exprime la volonté de l’ensemble des acteurs de la sous-région de mettre en commun leurs efforts pour assurer une sécurité alimentaire durable aux populations. « Les pertes agricoles occasionnées sont très importantes et préoccupantes à cause entre autres, des aléas climatiques et des invasions acridiennes récurrentes, particulièrement dans les Etats membres du CILSS », a-t-il indiqué. Il a fait savoir que les pertes annuelles de récoltes, consécutives aux effets des déprédateurs et maladies, sont estimées à 30-40%. Pour lui, l’utilisation des pesticides conventionnels reste donc la principale option en matière de protection des végétaux et de lutte contre les vecteurs de maladies lors des invasions acridiennes. Le ministre délégué à l’Agriculture, Abdoulaye Combary, a affirmé attendre de l’atelier, des recommandations pertinentes permettant aux gouvernants de réorienter leur politique en matière de gestion des pesticides. A son avis, le sujet est très sensible car d’une part les pays de la sous-région font face à des fléaux comme l’invasion acridienne qui mérite d’être traitée avec des produits chimiques et d’autre part, il est question de bien utiliser ces pesticides afin qu’ils ne polluent pas les sols, les eaux et la nappe phréatique. « Les pesticides sont bon quand ils sont bien utilisés, dans le cas contraire, ils deviennent dangereux pour l’homme et l’environnement », a-t-il souligné. Par exemple, face à la recrudescence du criquet pèlerin entre 2002 et 2005, environ 2,2 millions d’hectares ont été traités par les pesticides conventionnels, en Mauritanie, Mali, Niger, Sénégal et Tchad. En outre, environ 2 millions de litres de pesticides ont été inventoriés après cette recrudescence et constituent un grand potentiel de nouveaux stocks obsolètes, d’où selon le ministre Combary, la nécessité d’avoir une dynamique sous-régionale dans la maîtrise des processus d’homologation et d’utilisation sans risque des pesticides en Afrique de l’Ouest.

Raphaël KAFANDO
Herman TOE
(stagiaire)



04/08/2012
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