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A quand la régularisation du statut du parc national d’Arly ?

Le Burkina Faso est à la fois un territoire de chasse extraordinaire et un paradis cynégétique qui fait rêver tous les chasseurs. Ce pays regorge de très belles espèces animales, grâce à sa position géographique unique et à une végétation qui doit sa richesse aux rivières en eau toute l’année et à un climat idéal. On ne peut pas parler de merveilles au Burkina sans évoquer le Parc national d’Arly.

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Créé en 1950, Arly est certainement l’une des plus grandes réserves de faune du Burkina Faso, à la fois par le nombre d’animaux visibles et par la beauté du décor. 92 500 ha, dans la région de l’Est, cette réserve est le refuge de la plupart des espèces de faunes sauvages. Les falaises du Gobnangou et de Tambarga constituent la toile de fond faisant ressortir les galeries forestières s’élevant le long de la rivière Pendjari. A Arly, on rencontre les grands animaux comme le lion, le buffle, l’hippotrague, le cob de Fassa, le cob de Buffon, le cob de redunca, le guib harnaché, le phacochère, l’ourébi, le céphalophe etc. Reserves2.jpg
Les innombrables volatiles comme les pintades, les francolins, les poules de roche, le pigeon vert... complètent le décor. La quiétude du parc permet aux visiteurs de surprendre les animaux dans leur élément naturel. Toutefois si Arly a été érigé en parc national depuis 1978, il n’a jamais fait l’objet d’un texte juridique approprié. C’est pourquoi la rencontre du 23 août 2013 à Fada N’Gourma, de la session de la Commission régionale d’aménagement du territoire (CRAT) de l’Est dont l’un des objectifs est de régulariser le statut de ce parc donne de l’espoir. Il reste à espérer que l’Etat accélère le processus et redéfinisse correctement les limites de cet endroit si riche en faune et en flore. En rappel, « Un parc national est une partie du territoire national classée au nom de l’Etat en vue de la conservation de la flore, de la faune, des eaux, des sols, des paysages ou des formations géologiques ayant une valeur scientifique ou esthétique » (Article 85 du Code forestier). Les activités telles que le pâturage, le défrichement, le dépôt des déchets, les activités polluantes, la chasse, l’exploitation agricole forestière ou minière sont interdites. Par contre, la pêche peut être autorisée par les plans d’aménagement. Les conditions particulières d’entrée, de circulation, et de séjour, les modalités de participation des populations à la gestion sont réglementées par le texte constitutif. L’aménagement ainsi que la valorisation des parcs à des fins touristiques peuvent faire l’objet de protocoles conclus entre l’Etat et les personnes physiques ou morales de droit privé.

 

Raphaël KAFANDO



21/09/2013
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