Agriculture au Burkina: une loi d’orientation qui soulagera plus d’un
Le secteur rural occupe une place prépondérante dans l’économie burkinabè. Selon les statistiques, il occupe environ 86% de la population active et sa contribution au Produit intérieur brut (PIB) est estimée à 30%. En effet, il fournit environ 45% des revenus des ménages agricoles dont 24,3% pour l’agriculture et 20,4% pour l’élevage. Au regard de l’importance de la contribution de ce secteur au développement socioéconomique, L’Etat burkinabè a mis en œuvre des initiatives visant l’amélioration des conditions de vie des populations. Au plan politique, on peut mentionner l’adoption de la stratégie de développement rural en mai 2003, puis le programme national du secteur rural en décembre 2012. Au plan opérationnel, les initiatives ont consisté à la mise en œuvre de nombreux projets et programmes de développement rural. Côté juridique, il s’est agi d’adopter des textes législatifs et réglementaires dans le domaine. Toutefois, l’existence de ces nombreux textes et programmes n’a permis de sécuriser les rapports entre les acteurs du monde rural. A titre d’exemple, les conflits entre agriculteurs et éleveurs sont toujours d’actualité. Pour pallier ces situations, il s’avère nécessaire de mettre en place un cadre législatif cohérent qui s’impose à l’ensemble des acteurs du secteur. C’est ce qui a valu la mise en place d’une loi d’orientation agro-sylvo-pastorale halieutique et faunique. Le 4 novembre 2013, l’avant-projet de loi a été examiné et validé par les acteurs. Suite à cela, il sera délibéré en conseil des ministres et la promulgation faite par décret du président du Faso et qui ouvre l’entrée en vigueur. Le projet est subdivisé en 8 titres composés de 199 articles. Il fixe les grandes orientations du développement durable des activités agro-sylvo-pastorales halieutiques et fauniques en vue de réaliser la souveraineté alimentaire et la sécurité alimentaire et nutritionnelle. En tous les cas, à parcourir certains articles du document, il y a de l’espoir que nombre de préoccupations soient prises en compte. Par exemple, il ressort que le principe de l’équité sociale à travers la prise en compte des intérêts des femmes, des jeunes et autres groupes défavorisés est pris en compte. De même, le principe de responsabilité et de recevabilité y figure en bonne place. Il s’agit, en clair, d’une obligation pour chaque acteur du secteur, d’assumer la responsabilité de ses actions et d’en rendre compte au niveau approprié. A travers ces quelques lignes, il transparaît que l’’adoption de cette loi favorisera plus de lisibilité et de visibilité du secteur agro-sylvo-pastoral halieutique et faunique.
Fleur Birba
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