Il serait intéressant que chacun, en son lieu de travail ou à son domicile, au lieu d’attendre l’Etat, fasse d’abord le ménage. Car, s’il est vrai que l’Etat a le devoir de veiller à la protection de l’environnement, il n’en demeure pas moins que chaque citoyen doit être garant d’un environnement sain où il fait bon vivre. L’on se souvient que le Burkina avait expérimenté, sous la Révolution, les « opérations mana-mana », ou « opération ville propre » qui, en plus de mobiliser les populations, transformèrent les villes du pays, naguère véritables dépotoirs, en des espaces propres et coquettes.
Il est peut - être temps de remettre, certains de ces concepts qui ont fait leur preuve. Cela facilitera le travail du ministère en charge de l’Environnement (« opérations zéro sachets plastiques ») et de la mairie (Curage des caniveaux, balayage des rues) qui, chaque année, sont obligés d’allouer des milliards à des activités qui, en réalité, sont causées par notre incivisme. Ces budgets pourraient être destinés à d’autres secteurs tels que l’éducation et la santé. Au-delà de cette situation, il y va de l’intérêt des populations d’avoir des cadres de vie propres. Aussi, chaque citoyen doit prendre conscience qu’en prenant son destin en main et en engageant ses propres moyens pour assainir son cadre de vie, il se prémunit des maladies tels que le paludisme, le choléra, etc.
En effet, avec l’enlèvement des herbes et le décrassage des caniveaux qui constituent des foyers de moustiques et de microbes, l’on protège du même coup sa santé, celle de ses enfants et de tous les burkinabè. De plus, il n’y a qu’avec de telles initiatives, les villes burkinabè auront des images beaucoup plus attrayantes, car rien de tel qu’un corps sain dans un environnement sain pour mieux vivre. Alors que chacun commence à balayer devant sa porte !
Raphaël KAFANDO
Sidwaya