Protection de la couche d’ozone : 25 ans après, que de chemin parcouru !
Le dimanche 16 septembre 2012, un anniversaire est pratiquement passé inaperçu. Il s’agit de la Journée internationale de la protection de la couche d’ozone. En 1994, l’Assemblée générale a proclamé le 16 septembre, date anniversaire de la signature, en 1987, du Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone. Elle a invité tous les Etats membres à consacrer cette journée à l’encouragement d’activités concrètes, conformes aux objectifs du Protocole de Montréal et de ses amendements. Le thème retenu pour cette année 2012, « Protéger notre atmosphère pour les générations à venir », montre l’importance de cette couche pour la survie de la planète Terre.
25 ans après la signature de ce protocole, que de chemin parcouru ! Il faut reconnaître que c’est l’un des traités le plus réussi de l’histoire de l’ONU, parce qu’il a obtenu la ratification universelle et a atteint ses objectifs, plus tôt que prévu. Ratifié par 197 pays, le Protocole de Montréal a permis de réduire la production et la consommation mondiale de substances contrôlées (appauvrissant la couche d’ozone) de plus de 98%.
?Il a également permis de superviser l’élimination de chlorofluorocarbones (CFC) pour 2010, et ce, au niveau mondial. Le Fonds multilatéral du Protocole de Montréal a aidé les pays en développement à respecter la conformité de leurs engagements, en finançant la reconversion industrielle, en apportant un soutien technique, et en offrant des formations pour renforcer les capacités. Plus de 2,8 milliards de dollars américains ont ainsi été distribués, sous forme de financement.
On estime que, sans le Protocole de Montréal, d’ici à 2050, l’appauvrissement de la couche d’ozone aurait augmenté d’au moins 50 pour cent dans l’hémisphère nord (sous les latitudes moyennes) et de 70 pour cent dans l’hémisphère sud (sous les latitudes moyennes), soit environ 10 fois plus que les niveaux actuels. Grâce aux contrôles mis en place en vertu du Protocole, la communauté internationale a évité des millions de cas de cancer de la peau et de cataracte. A cela, on peut ajouter les économies de plusieurs milliers de milliards de dollars américains en matière de soins de santé. Au niveau mondial, on estime que le Protocole de Montréal a permis d’empêcher 19 million de cas de cancer non mélanique, 1,5 millions de cas de mélanome et 130 millions de cas de cataracte. Toutefois, ces avancées ne doivent pas occulter le long chemin qui reste à parcourir pour protéger cette couche, sans laquelle aucune vie ne serait possible sur terre.
En effet, l’ozone qui se trouve dans la stratosphère absorbe certaines radiations d’ultraviolets du Soleil qui peuvent se révéler dangereuses pour la santé. Grâce à ce rôle bénéfique, l’ozone stratosphérique est considérée comme étant une « bonne » ozone. Par opposition, l’excès d’ozone à la surface de la Terre qui est formée à partir des polluants est considérée comme une « mauvaise » ozone, parce qu’elle peut être nuisible aux hommes, aux plantes et aux animaux. L’ozone qui apparaît naturellement près de la surface de la Terre et dans la basse atmosphère, est également profitable, car elle participe à l’élimination des polluants de l’atmosphère.
Raphaël KAFANDO
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