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Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a averti mercredi qu'il "restait encore beaucoup à faire" pour réussir le sommet dit "Rio+20" et a invité instamment les dirigeants mondiaux à en faire "une priorité personnelle".

Cette Conférence des Nations unies sur le développement durable doit rassembler du 20 au 22 juin près de 130 chefs d'Etat et de gouvernement, 20 ans après le Sommet de la Terre tenu dans la ville brésilienne.

A l'issue des négociations préparatoires, "les bases d'un accord sont en place" mais les dirigeants présents à Rio devront faire preuve de "courage politique et de vision à long terme", a estimé M. Ban lors d'une conférence de presse. "Il faut que les dirigeants mondiaux fassent des questions sur la table à Rio+20 une priorité personnelle", a-t-il affirmé.

"Nous devons inventer un nouveau modèle - qui permette la croissance et l'inclusion sociale - un modèle plus respectueux des ressources limitées de notre planète", a expliqué M. Ban. Le sommet doit accoucher, non pas d'un traité, mais "d'un engagement politique".

Il a rappelé que le sommet devait favoriser l'émergence d'une "économie verte" et definir de nouveaux "objectifs du développement durable" censés réconcilier croissance économique et préservation des ressources.

M. Ban a reconnu que ni le nombre ni la définition de ces objectifs ne faisaient encore l'objet d'un consensus. Parmi les 26 domaines de discussions envisagés, il a cité parmi les plus importants la sécurité alimentaire, l'énergie et l'eau.

Il reste dans le projet de déclaration finale "beaucoup de paragraphes" entre parenthèses, sur lesquels les dirigeants devront trancher in extremis à Rio. Mais selon M. Ban, "ce n'est pas inhabituel dans ce genre de négociation multilatérale".

Malgré les efforts du secrétaire général, plusieurs dirigeants seront absents à Rio, dont le président américain Barack Obama, la chancelière allemande Angela Merkel et le premier ministre britannique David Cameron.

Côté européen, le français François Hollande et le russe Vladimir Poutine ont annoncé leur présence, de même que le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso et le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy.

Selon l'ambassadeur sud-coréen Kim Sook, co-président du Comité préparatoire, la séance de négociations qui vient de se terminer à New York n'a permis de mettre au point définitivement que 20 % du document final. La dernière réunion préparatoire se tiendra à Rio du 13 au 15 juin.