Vers une meilleure gestion du bassin du Niger
L’Autorité du bassin du Niger (ABN) organise du 13 au 15 juin 2013 à Ouagadougou, un atelier national pour le renforcement des capacités de la Structure focale nationale(SFN) sur la connaissance des objectifs et résultats de l’ABN au Burkina. La rencontre qui regroupe une trentaine de participants, permettra aux membres de la SFN de mieux connaître leur rôle.
La Structure focale nationale(SFN) du Burkina de l’Autorité du bassin du Niger(ABN) fut créée par arrêté du ministère en charge de l’eau en avril 2008. Toutefois à l’instar des SFN des autres pays , celle du Burkina n’arrive pas encore à jouer pleinement le rôle de coordination des activités. C’est pourquoi l’ABN organise du 13 au 15 juin 2013, un atelier national pour le renforcement des capacités de la Structure focale nationale (SFN).
« Cette rencontre devrait conduire à une clarification réellement indispensable des relations fonctionnelles tissées entre l’ABN et la SFN », a indiqué le secrétaire exécutif de l’ABN, Collins Ihekire. En effet, l’objectif principal de cette concertation, est de permettre à la SFN/ABN, de jouer efficacement son rôle d’interface entre le Burkina et l’ABN. Il a relevé que les défis à relever pour assurer le développement durable du bassin du Niger sont immenses, au regard des aspirations des populations riveraines. A ce titre, l’espoir que fondent les neufs(9) Etats membres sur l’ABN, sont à la fois légitimes et pressants. Voilà pourquoi, les acteurs qui se trouvent à tous les niveaux d’intervention, ont besoin d’unir leurs efforts et initiatives, pour accélérer la mise en œuvre du vaste chantier du programme d’investissement à l’horion 2027. M.Ihekire a révélé que cet atelier est le 8e du genre après ceux organisés en Guinée, au Mali, au Niger, au Nigéria, en Côte d’ivoire, au Bénin et au Tchad. Le secrétaire général du Ministère de l’eau, des aménagements hydrauliques et de l’assainissement, Ali Traoré, espère que cet atelier permettra à la SFN-Burkina d’assurer la mise en œuvre, le suivi et surtout, la coordination des actions de l’ABN, et ce, sur le plan administratif, technique et politique, sous la responsabilité du Ministère en charge de l’eau. Le coordonnateur de la SFN au Burkina, Jean Mathieu Bingbouré, a rappelé que cette rencontre vient après celle de Dori qui s’est tenue en mai 2013. « Elle s’inscrit dans la poursuite de la dynamique amorcée qui veut faire de la SFN du Burkina, une structure forte, capable de soutenir la mise en œuvre des actions de l’ABN dans notre pays », a-t-il signifié.
Le fleuve Niger, long de près de 4200km (3e d’Afrique et 9e du monde), draine un bassin actif de l’ordre de 1.500.000 km2 avec d’importantes ressources naturelles jusque-là faiblement exploitées, mais qui se fragilisent progressivement sous les effets conjugués du climat et des actions anthropiques. Le bassin du Niger est partagé par neuf (9) pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre qui ont créé en 1980, l’Autorité du bassin du Niger (ABN) en lieu et place de la Commission du fleuve Niger (CFN), ayant vu le jour en 1964. Les pays membres sont le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger, le Nigéria et le Tchad. Le but de l’ABN est de promouvoir la coopération entre les pays membres, en vue de la mise en valeur des ressources en eau du bassin. Cependant, ce but ne sera pas atteint, du fait que l’ABN connaîtra une crise financière et institutionnelle aiguë qui ne sera résorbée qu’au prix d’une restructuration de l’organisation et d’un recentrage des objectifs, en vue de la rendre plus en phase avec la volonté politique et la capacité financière des Etats membres. Cette crise va persister jusqu’en 1997, mais l’élaboration à partir de 1998 et l’exécution d’un plan triennal d’action 2000-2002, ainsi que le plan quinquennal d’action (2003-2007) ont permis à l’ABN de relancer progressivement ses activités.
Raphaël KAFANDO
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