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Chaque partie de l’arbre du karité a un usage particulier

Produit biologique par nature, le Butyrospermum Parkii (nom scientifique) est une drupe charnue qui contient une noix lisse à l’intérieur de laquelle se trouve une amande. La pulpe de ce fruit, très sucrée, peut être consommée directement et représente un apport nutritif non négligeable pendant la période de soudure. Les racines, l’écorce et les feuilles soignent la bilharziose, la dysenterie amibienne, la toux, l’ictère, etc. Les écorces du karité trempées dans du lait de vache pendant deux heures traitent l’ulcère. La décoction des racines guérit les mycoses chez le nouveau - né par le bain de siège. Les racines mélangées au beurre traitent les plaies et jouent un rôle d’antibiotique. L’huile est utilisée pour soigner les rhumes, les foulures et pour cicatriser les plaies. Les vertus du karité interviennent aussi dans la savonnerie, la chocolaterie, et dans la parfumerie. Les amandes grillées transformées en poudre à l’aide d’une pierre et passées sur le nombril du nouveau – né en accélère la cicatrisation. Les produits du karité interviennent dans la fabrication des produits cosmétiques (crème hydratante, la pommade, etc.) Le beurre extrait des amandes par les femmes est très utilisé dans la préparation des aliments sous forme d’huile végétale. Les fruits ou "taâma" en mooré sont consommés par les hommes et les bêtes. L’intérêt du karité dans les agrosystèmes des zones soudano - sahéliennes porte essentiellement sur l’association bénéfique aux cultures vivrières.

A ce titre, l’igname et quelques légumineuses (l’arachide, le niébé) ont sans conteste un meilleur rendement sous les pieds de karité. L’eau résiduelle issue du traitement des amandes en beurre, combat les termites et est utilisée dans la conservation des amandes. Elle est également utilisée pour enduire les murs et maintenir l’étanchéité. Le bois du Taânga (en mooré), dur et résistant aux termites est recherché dans l’ébénisterie, et donne un charbon de bois apprécié. Le karité a des fleurs mellifères, très bien recherchées par les abeilles, ce qui fait de lui un lieu d’implantation privilégié des ruches pour l’apiculture traditionnelle. Les chenilles de papillons Citrina butyrospermi, qui se nourrissent exclusivement de feuilles de karité, sont riches en protéines.

Elles sont consommées par de nombreuses ethnies et vendues sur les marchés locaux de la sous- région : confère l’agence de promotion des produits forestiers non ligneux (APFNL). En plus de la consommation locale (pulpe, beurre…), et l’utilisation du bois sous forme de bois de chauffe et dans la fabrication du mortier, le karité représente l’un des principaux produits d’exportation de plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest. Le karité est un oléagineux et n’existe qu’en Afrique. L’espèce a une croissance lente et un temps relativement long d’entrée en fructification (15 à 20 ans). Ces fruits sont ramassés (cueillette) entre mi-juin et mi-septembre

Antoine AKOANDAMBOU (akoantoine@yahoo.fr)
Collaboration APFNL : www. apfnl.gov.bf

Sidwaya



27/07/2012
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