Espaces publics au Burkina : que du gâchis !
Un dépotoir par ci, un nid de bandits par là. Tels sont, entre autres, les visages que présentent certains espaces verts, réserves administratives des différentes communes du Burkina. Faute d’aménagement, nombre de ces espaces ont changé de destination. Par exemple, les réserves administratives sont des espaces prévus lors des lotissements pour la réalisation d’équipements publics. La destination n’est pas toujours précise. Il s’agit, généralement, d’infrastructures sociales telles que des écoles, des centres de santé… Pour ce qui est des espaces verts, la destination est toujours précise. Ils sont destinés à la réalisation d’infrastructures de détente. Par conséquent, ils sont imprescriptibles. Ils ne peuvent pas changer de destination. Mais la réalité est tout autre sur le terrain. Certains de ces espaces sont devenus des lieux de culte, de commerce divers et de dépotoirs publics s’ils ne sont pas tout simplement « réquisitionnés » par des bandits, les nuits, pour leurs divers trafics et autres méfaits. Il y a aussi certaines réserves administratives que des individus arrivent à acquérir pour construire, par exemple, des établissements d’enseignement, mais faute de moyens, le terrain est souvent délaissé avec un bâtiment totalement délabré et inutile pour les populations. Ce qui est dangereux, c’est que l’on a l’impression que la commune ne contrôle pas ces types de cas, laissant les riverains desdites infrastructures dans l’insécurité. Pendant l’hivernage, ces zones, si elles ne sont pas occupées par l’agriculture urbaine, sont envahies par l’herbe sauvage, provoquant des maladies et exposant les citoyens à divers risques. Finalement, les espaces qui à l’origine, sont destinés à améliorer le cadre de vie des citoyens, se retrouvent être des dangers pour la sécurité, la santé et l’épanouissement des populations. La mairie dira qu’elle n’a peut-être pas les moyens pour aménager ces espaces, mais peut être qu’il faut que les autorités communales communiquent davantage sur le sujet. D’aucuns diront que ce sera un forum de plus, mais il est temps de mener une grande réflexion sur la question de l’aménagement de ces espaces qui, de plus en plus, constituent des dangers pour les Burkinabè.
Raphël KAFANDO
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