Le néré a une contribution nutritionnelle d’une importance capitale
Le roâaga ou doâaga en mooré a des vertus thérapeutiques. Le rameau de la plante est un remède contre la morsure de serpent. Les fleurs soignent la lèpre, la pulpe du fruit lutte contre la fièvre jaune, la constipation, l’ictère. Les feuilles associées à l’écorce sont efficaces dans le traitement de la carie dentaire. Au niveau artisanal et culturel, le bois du néré des Dioulas est mis au service de l’énergie et d’œuvres. Le néré est apprécié pour son ombrage ; c’est une espèce agro-sylvo-pastorale reconnue comme fourragère, fertilisant le sol et mellifère. Le néré est une espèce pourvoyeuse de revenus surtout en milieu rural. La pulpe, les graines sont des sources de revenus pour les populations. La contribution nutritionnelle du Parkia Biglobosa (nom scientifique) est d’une importance capitale. Le nectar des fleurs est sucé, les fruits verts sont consommés grillés, la pulpe de fruit est consommée brute et/ou rentre dans la préparation de boissons et de gâteaux. Le néré a des graines qui rentrent dans la préparation du « soumbala », un condiment riche en protide. Très commune, localement abondante, l’espèce a comme habitat les sols limoneux et sableux profonds. Elle est répandue du Sénégal, au Cameroun jusqu’au Soudan. Au niveau national, le roâaga se trouve dans toutes les régions, exception faite du Sahel. Les fruits de cette plante sont des gousses contenant des graines noires aplaties et enrobées dans une pulpe jaune. Arbre de 10 à 20 mètres de hauteur, le néré a un fût court atteignant 1,6 mètre de diamètre. La floraison et la fructification de l’espèce ont lieu en saison sèche.
Ses fleurs sont des boules rouges suspendues à un long pédoncule. La fructification du néré est en moyenne entre 25 à 100 kilogrammes par arbre et par an. Les activités de recherche sur l’espèce ont influencé positivement la connaissance du nombre de graines par kilogramme de 4000. La recherche portée sur le greffage de l’espèce, l’interaction du doâaga et de certaines cultures, donne une production fruitière. Il y a une disponibilité des essais de provenance et des essais de descendance ainsi qu’une amélioration génétique. En matière de perspective, on relève une disponibilité du potentiel au niveau national. Néanmoins, des investigations restent toujours nécessaires, notamment sur la régénération de l’espèce, la pollinisation, les attaques parasitaires, la séquestration du carbone.
Antoine AKOANDAMBOU
akoantoine@yahoo.fr
Collaboration CNSF cnsf@fasonet.bf
SIDWAYA
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